dimanche 27 octobre 2013

APT comme inadAPTé

  J'ai souvent eu l'occasion de dire tout le mal que je pensais des solutions utilisant le code APT comme interface de sortie des parcours outils. La norme APT est un vieux système que nous ne retrouvons que sur des systèmes Catia, NX, ProE. Les nouvelles génération de système CFAO ont leur propre postprocesseur. Il n'y a donc plus d'utilisation d'un autre système complémentaire. De même aujourd'hui sur les FAO les plus en pointe : PowerMill, Tebis , TopSolid, WorKNC ... L’intégration de la machine est maintenant la base du processus de calcul des parcours. Le calcul des parcours est donc directement lié à la machine. Ainsi en choisissant une machine on a directement la géométrie des outils, les conditions de coupe définis pour la machine la gestion des numéros outils, des outils frère, etc. http://www.tebis.com/cms/index.php?id=45&L=3 


Machine Simulateur (Image Tebis)
La FAO calcul aussi directement les cordonnées XYZ et les angles A/C B/C. Ceci permet d'avoir une simulation assez proche de la réalité ce qui élimine le recours à des solutions de vérification. L'on peut aussi gérer les limites angulaires de la machine dans la FAO. Comme on peut le voir par exemple avec la solution de Tebis : http://www.youtube.com/watch?v=cL9QzQNy6Uw 
 L'on peut aussi améliorer la qualité des parcours 5 axes en gérant la variation angulaire sur les axes rotatifs et pas uniquement sur la notion de variation du vectoriel. Ceci permet par exemple le calcul comme la Redistribution de points angulaires. La redistribution de points angulaires permet à l’utilisateur de contrôler l’angle maximum toléré par l’outil entre deux points. Bénéfices : 
  • Idéale pour les changements rapide d’angle sur les courtes distances.
  • Améliore l’état de surface pour une meilleure qualité de pièce.
  • Lissage des avances machines afin d’augmenter la durée de vie.
Cette évolution permet d'apporter de nouvelle stratégie comme par exemple le polar Milling : http://www.delcam.tv/pm2012/lz/fr/videos/video-Polar.html 

 Si cette stratégie existait dans un système utilisant une notation APT, le code donnerait toujours une sortie X,Y,Z, 0,0,1 pour le vecteur outil. Difficile avec ces infos de convertir en une sortie calculant l'axe C. Autre limite de l'APT. Dans certains système il est possible d'activer le calcul de la normal de contact (PowerMill) ainsi le logiciel permet d'utiliser des fonctions de compensation 3D pour gérer par exemple une correction d'usure d'outil. Pour cela je dois avoir les informations sur U,V,W de la normal de contact qui n'existe pas dans l'APT. L'avenir est donc résolument de mon point de vue à l'intégration du contexte machine est d'un lien de plus en plus fort avec le contexte machine pour le calcul de parcours. Les derniers développement de l'éditeur Delcam avec son concept de machine ADN : http://www.vortexmachining.com/machinedna/index.asp.

Machine DNA (Image DELCAM) 

Les derniers communiqués de presse de MORI SEIKI/DMG concernant la solution de post-processeur Manufacturing Suite de DMG MORI SEIKI. http://www.moriseiki.fr/2013/07/le-post-processeur-manufacturing-suite-de-dmg-mori-seiki-rend-superflues-les-solutions-definies-par-lutilisateur/ 
 MORI-APT (Image Mori Seiki/ DMG)
Cette solution me semble donc aller à contre-courant. En effet pour les différentes raisons indiqués précédemment, je pense que la sortie APT est une limitation à l'évolution des solutions de programmation. Comme autre argument je reprendrai aussi une demande récurrente des industriels aujourd'hui qui est de pouvoir gérer les modifications apportées à la programmation au travers de la chaine numérique. Un des principaux problèmes est de pouvoir remonter les modifications intervenues lors de la programmation des pièces. Il est commun que le régleur soit obligé de modifier un programme pour adapter les conditions théoriques à la réalité de l'atelier. Ces modifications réalisées sur la machine sont difficile à remonter dans la partie FAO pour assurer la traçabilité des modifications et garantir la validité des parcours dans les futurs évolutions des produits. En rajoutant un maillon à la chaine on rique encore de complexifier ce travail.

 Et vous quel est votre avis sur ce sujet ?

2 commentaires:

  1. allo Laurent, C est Max.... j ai une question.... on parle donc de ne plus avoir de post processeur separe... et d utiliser la machine directement pour creer les parcours.... j imagine que cela est possible seulement si le manufacturier procure la machine complete en version digital avec kinematic et tout le reste??? autrement dit... en example... ici au USA, les companies comme CINNCINATI ne procure pas de model digital de leur machine... que peux on faire dans ce cas?

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  2. Aujourd'hui la fourniture du fichier 3D de la machine est un service fournis par les constructeurs. Pour certains ce "service" se monnaye. Il est donc recommandé lors de l’achat d'une nouvelle machine d'inclure ce service dans la négociation. Pour ma part je trouve que les prix pratiqués par certains sont excessifs d'autant plus qu'aucune procédure qualité n'accompagne ces données et qu'il n'y a aucune assurance que les données et géométrie correspondent à votre machine. Il vous font payer une définition géométrique plusieurs milliers d'euros qui en l'état ne correspond ni à votre machine ni ne peut être intégré directement dans votre solutions CFAO. Si vous n'avaez pas la définition 3D par votre fournisseur il vous restera la solution de numériser par vous mêmes la machine en vous basant soit sur une mesure directe sur la machine et si possible à l'aide de données 2D dispo souvent dans la documentation.

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